On t'a menti. Pendant des années, depuis la puberté. Sur ce qui est "normal", sur ce que tu peux faire, sur ce que ton corps est capable d'endurer. Et aujourd'hui, tu paies le prix de ces mensonges.
On te l'a dit, on te l'a répété, tu l'as peut-être même cru. Les règles douloureuses seraient "normales", le sport serait à bannir, et ton corps serait carrément toxique une semaine par mois.
Tu sais ce qui est vraiment toxique ? Ces croyances qui traînent depuis des siècles et qui te gâchent la vie. Alors aujourd'hui, on déconstruit. Cinq idées reçues tellement ancrées qu'elles méritent qu'on leur règle leur compte une bonne fois pour toutes.
Idée reçue n°1 : "Les règles douloureuses, c'est normal"
Commençons par celle qui fait le plus de dégâts. Tu te plies en deux, tu annules tes plans, tu avales des médocs comme si c'était des bonbons, et on te dit : "C'est normal, c'est comme ça."
Non. Juste non.
Entre 30 et 50% des femmes souffrent de dysménorrhée, c'est-à-dire de douleurs menstruelles. Mais dysménorrhée ne veut pas dire fatalité. Ça veut dire qu'il y a une raison à ces douleurs, et qu'on peut agir dessus.
Alors oui, un léger inconfort pendant tes règles, ça arrive. Mais si tu es clouée au lit, si tu vomis de douleur, si tu ne peux pas bosser ou sortir, ce n'est PAS normal. C'est même potentiellement le signe de quelque chose de plus sérieux, comme l'endométriose qui touche une femme sur dix.
Le problème avec cette croyance ? Elle t'empêche de consulter. On t'a tellement répété que c'était "dans l'ordre des choses" que tu finis par penser que ton médecin va te rire au nez. Spoiler : un bon médecin ne le fera jamais.
Ta douleur mérite d'être prise au sérieux. Point. Et en attendant d'avoir un diagnostic, tu as le droit de te soulager. Que ce soit avec un patch chauffant qui t'accompagne toute la journée, des antidouleurs adaptés, ou une combinaison des deux, tu ne dois pas juste "tenir le coup".
Idée reçue n°2 : "Le sport pendant les règles, c'est impossible"
Ah, celle-là ! On nous a longtemps vendu l'image de la femme fragile qui devait se reposer pendant ses menstruations à cause des douleurs. Résultat : des générations de filles dispensées de piscine, persuadées qu'elles allaient s'effondrer sur un tapis de yoga.
La réalité ? 78% des femmes déclarent que le sport réduit les symptômes liés à leur cycle menstruel. Oui, tu as bien lu. Le sport peut être ton meilleur allié contre les douleurs de règles.
Comment c'est possible ? Quand tu bouges, ton corps libère des endorphines, ces fameuses hormones du bonheur qui agissent comme un antidouleur naturel. En plus, l'activité physique améliore la circulation sanguine dans ta zone pelvienne, ce qui détend les muscles de ton utérus. Moins de contractions = moins de crampes.
Mais attention, on ne te dit pas de courir un marathon le premier jour de tes règles, surtout si ton utérus te fait souffrir en raison de l'endométriose. L'idée, c'est d'adapter. Selon une étude menée à l'INSEP, 83% des sportives subissent le syndrome prémenstruel, et 27% ressentent une gêne à leur performance. Le truc, c'est d'écouter ton corps.
Les jours où tes règles sont abondantes et que tu sens que ton énergie est au plus bas ? Opte pour du yoga, du stretching, de la marche tranquille. Les jours où ça va mieux ? Tu peux reprendre ton rythme habituel. Certaines athlètes de haut niveau s'entraînent même pendant leurs menstruations, en adaptant l'intensité.
Tu penses sûrement que : "Oui mais moi, je ne suis pas une athlète." Justement ! Tu as encore plus de liberté pour adapter à tes envies. Danse dans ton salon, fais quelques étirements, sors marcher 20 minutes. Même ça, c'est déjà du mouvement qui va t'aider.
Idée reçue n°3 : "Les femmes qui ont leurs règles font tourner la mayonnaise"
On entre dans le délire total. Pourtant, dans les années 1920 et 1930, des scientifiques occidentaux ont formulé l'hypothèse que pendant les règles, le corps des femmes produisait des "ménotoxines", une sorte de poison.
Tu as bien lu : du poison.
Le docteur Béla Schick pensait que la peau des personnes menstruées dégageait un poison qui faisait faner les fleurs et empêchait la pâte à pain de lever. D'autres allaient encore plus loin : Pline l'Ancien, dans l'Antiquité, accusait les femmes menstruées de faire aigrir le vin, enrager les chiens et mourir les abeilles.
On est d'accord, c'est complètement dingue. Mais le pire ? Cette croyance a survécu. Ta grand-mère te l'a peut-être dit, ta mère aussi.
Cette croyance vient en fait de symboles religieux : les œufs étaient associés à Pâques et au sang du Christ, d'où l'interdiction pour les femmes "impures" de toucher ces aliments.
Résultat : pendant des siècles, on a interdit aux femmes de cuisiner, de toucher le fromage, de s'occuper du potager. Comme si ton cycle menstruel te transformait en sorcière toxique.
Aujourd'hui, toutes les grandes cheffes te le diront : c'est du grand n'importe quoi. Ta mayonnaise peut rater (trop d'huile, pas assez fouettée, température...), mais certainement pas à cause de tes règles. Et si tu la rates justement pendant cette période ? C'est juste une coïncidence.
Idée reçue n°4 : "Le cycle menstruel dure exactement 28 jours"
28 jours. Le chiffre magique. Le standard. Sauf que... un cycle menstruel peut varier de 21 à 35 jours selon les femmes. 28 jours, c'est juste une moyenne, pas une règle universelle.
Ton cycle dure 25 jours ? Normal. 32 jours ? Tout aussi normal. Le problème, c'est que quand on te martèle ce chiffre de 28 jours depuis ton adolescence, tu finis par paniquer si ton cycle ne rentre pas dans cette case.
Et si attend, voici le plus intéressant : ton cycle peut même varier d'un mois à l'autre. Le stress, la fatigue, un changement d'alimentation, un voyage, le manque de sommeil... Tout ça peut influencer ton cycle féminin.
D'ailleurs, parlons-en de la dette de sommeil. Tu sais, ces heures que tu perds à scroller sur ton téléphone jusqu'à 2h du mat', ou ces nuits trop courtes parce que tu enchaînes les deadlines ? Ton équilibre hormonal n'aime pas ça du tout. Le manque de sommeil peut décaler ton ovulation, intensifier ton SPM (syndrome prémenstruel), et même rendre tes douleurs de règles plus fortes.
Ton corps n'est pas une horloge suisse. Il vit, il s'adapte, il fluctue. Tant que ton cycle reste plus ou moins régulier (même s'il dure 22 ou 33 jours), tout va bien. C'est quand il devient complètement imprévisible ou que tu sautes des mois entiers qu'il faut envisager une consultation (médecin, gynécologue…) pour discuter de possibles traitements.
Idée reçue n°5 : "On ne peut pas tomber enceinte pendant ses règles"
Celle-là, elle a causé pas mal de surprises. Tu l'as peut-être entendue à l'adolescence, murmurée comme un secret entre copines : "T'inquiète, pendant tes règles, tu risques rien."
Faux. Archi-faux.
Si tu as un cycle court, l'ovulation peut chevaucher la fin de tes menstruations, et les spermatozoïdes peuvent survivre jusqu'à 5 jours dans ton corps. Fais le calcul : si tu ovules tôt et que tu as un rapport pendant tes règles, c'est tout à fait possible de tomber enceinte.
Cette croyance est dangereuse parce qu'elle te donne un faux sentiment de sécurité. Non, les règles ne sont pas une contraception naturelle. Point final.
Le meilleur dans tout ça ? Cette idée reçue vient avec un bonus folklore. La croyance populaire dit qu'un enfant conçu pendant les règles naîtra forcément roux. On ne sait pas d'où ça sort, mais c'est là. Les variations hormonales n'ont aucun impact sur la couleur des cheveux de ton futur enfant, promis.
Les vraies raisons derrière ces croyances
Tu te demandes peut-être comment on en est arrivées là. Comment des sociétés entières ont pu croire que les femmes étaient toxiques, qu'elles devaient s'isoler, qu'elles empoisonnaient tout ce qu'elles touchaient ?
Selon Roberte Hamayon, directrice d'études à l'École pratique des hautes études, ces croyances sont liées à la capacité de reproduction des femmes. Avoir ses règles signifiait ne pas être enceinte, donc ne pas contribuer à la reproduction de la société.
Dans énormément de cultures, la stérilité était vue comme une catastrophe. Une femme qui avait ses menstruations était donc "inutile" ce mois-là. D'où l'exclusion, les tabous, les interdictions. Ton corps était réduit à sa fonction reproductive. Pas enceinte = pas de valeur.
Aujourd'hui encore, dans certaines régions rurales du Népal, les femmes sont obligées de fuir le village pendant leurs règles car elles sont considérées comme impures et peuvent jeter des sorts. En Bolivie, certaines croient que se laver pendant les règles rend stérile. Au Kenya, au Rwanda, les femmes sont toujours considérées comme souillées pendant cette période.
La France n'est pas épargnée. Même si on n'exile plus les femmes, les tabous persistent. Combien de fois as-tu caché un tampon dans ta manche pour aller aux toilettes ? Combien de fois as-tu dit "je suis malade" au lieu de dire "j'ai mes règles" ?
Ce qu'on fait de tout ça maintenant
On récapitule ? Les douleurs menstruelles ne sont pas une fatalité, le sport peut te soulager, ton sang n'est pas toxique, ton cycle n'est pas une horloge, et tu peux tout à fait tomber enceinte pendant tes règles.
Cinq croyances démontées. Cinq mensonges qui t'ont pourri la vie assez longtemps.
Maintenant, la vraie question : qu'est-ce que tu en fais ? Parce qu'on peut déconstruire les idées reçues autant qu'on veut, si tu continues à subir la douleur de tes règles sans rien faire, ça ne change rien.
Commence par écouter ton corps. Vraiment. Pas le "C'est normal, je vais tenir", mais le vrai "Qu'est-ce que j'ai besoin maintenant ?"
Si c'est de la chaleur pour soulager ton bas ventre, un patch chauffant qui dure 10h peut être exactement ce qu'il te faut. Discret, efficace, et tu l'oublies sous tes vêtements pendant que lui fait son boulot. Et si tu as encore des questions, la FAQ est là pour ça. Spoiler : oui, tu peux bouger avec. Non, personne ne le voit. Oui, c'est vraiment naturel.
Si c'est de comprendre pourquoi Pampette a créé cette solution, jette un œil à notre mission. On en avait marre de voir des femmes subir alors qu'il existe des solutions.
Reprendre le contrôle de ton cycle
Tu ne choisis pas d'avoir tes règles. Tu ne choisis pas non plus la date, l'intensité, ou les symptômes. Mais tu choisis comment tu les vis.
Tu peux continuer à croire qu'il faut juste "serrer les dents" et attendre que ça passe. Ou tu peux décider que non, tu mérites mieux que ça.
Parce qu'au fond, c'est ça le vrai combat. Pas juste démolir les vieilles croyances (même si c'est jouissif). Mais te donner les moyens de ne plus subir. De passer de "je subis" à "je gère".
Les règles, ce n'est pas une punition. Ce n'est pas non plus une excuse pour te mettre sur pause. C'est juste une partie de ton cycle, et tu as le droit de la vivre sans que ça devienne un enfer.
Alors la prochaine fois que quelqu'un te sort une de ces idées reçues ? Tu pourras sourire et penser : "Ah non, ça on ne me la fait plus." Et peut-être même corriger le tir. Parce que ces croyances survivent tant qu'on les laisse circuler.
Tu mérites de vivre tes règles sereinement. Sans douleur insupportable. Sans culpabilité. Sans impact négatif sur ta santé. Sans devoir te justifier ou te cacher. C'est possible. On est là pour ça.
Écrit avec amour par Maud, Fondatrice de Pampette 🖤