Ce matin encore, tu as sorti l'artillerie habituelle : la bouillotte scotchée au ventre, l'ibuprofène dans ton sac. Tu connais la chanson par cœur. Mais et si on te disait que ton sang des règles pourrait faire pousser tes plantes plus vite qu'un engrais chimique ? Que tu ne perds pas des litres de sang ? Ou que tes règles pourraient même devenir ton atout secret au sport ?
Oublie tout ce qu'on t'a raconté au collège. On va démanteler quelques idées reçues ensemble et te révéler 5 faits surprenants sur les règles douloureuses et les menstruations. Parce qu'il est temps que tu voies ton cycle féminin autrement qu'une malédiction mensuelle.
Fait n°1 : Ton sang menstruel est un super-engrais (oui, vraiment)
Accroche-toi, ça va te surprendre. Ce sang que tu jettes religieusement chaque mois pourrait transformer ton basilic rachitique en jungle urbaine. Le sang menstruel contient trois nutriments essentiels pour les plantes : l'azote, le phosphore et le potassium. Les mêmes qu'on trouve dans les engrais que tu payes une fortune en jardinerie.
Certaines femmes l'ont bien compris. Des adeptes utilisent leur sang menstruel comme fertilisant pour leur potager, en récupérant leur sang via des serviettes lavables ou des cups menstruelles. L'astuce ? Diluer une part de sang pour neuf parts d'eau. Simple, gratuit, écolo.
Mais attention, on n'est pas là pour te pousser à arroser tes tomates cerises avec ta cup. Les gynécologues mettent en garde : le sang menstruel peut contenir des bactéries qu'il vaudrait mieux éviter de verser sur des produits destinés à la consommation. Pour tes plantes d'intérieur par contre, c'est open bar.
Le plus dingue dans cette histoire ? Que pendant des siècles, on nous a fait croire que ce sang était impur, sale, toxique. Alors qu'en réalité, il nourrit la vie. Pas mal pour un "déchet", non ?
Fait n°2 : Tu perds 40 ml de sang par cycle (pas 3 litres)
Tu sais ce moment où tu changes ta protection et tu te dis "mais c'est pas possible, je vais finir exsangue" ? Spoiler alert : ton impression est fausse. En réalité, les règles correspondent normalement à un volume de sang de 30 à 40 ml à chaque cycle. Oui, tu as bien lu. L'équivalent de 3 cuillères à soupe. Pas de quoi remplir un verre à shot.
Pourquoi cette sensation de flux abondant alors ? Parce que les règles ne sont pas constituées uniquement de sang, mais aussi de débris de muqueuse, de sécrétions vaginales et de bactéries de la flore vaginale. Le mélange donne cette impression de volume. Et puis, soyons honnêtes, quand ça coule entre tes cuisses, même 40 ml, ça paraît énorme.
On considère que des règles sont normales entre 5 et 80 ml de perte totale. Au-delà, on parle de ménorragie, et là, oui, il faut consulter. Surtout si tu dois changer de protection toutes les deux heures ou que tu retrouves des caillots plus gros qu'une pièce de 50 centimes dans ta culotte.
Sur une vie entière ? On parle d'environ 22 à 40 litres de sang menstruel perdus. C'est beaucoup moins dramatique que ce qu'Hippocrate racontait à l'époque (un demi-litre par cycle, rien que ça). L'industrie des protections hygiéniques a bien aimé entretenir ce mythe de la femme qui "pisse le sang". Pratique pour vendre plus.
Fait n°3 : Le sport pendant tes règles, c'est pas ton ennemi (c'est ton allié)
On t'a sûrement déjà dit qu'il valait mieux te reposer pendant tes règles. Que ton corps avait besoin de calme, de cocooning, de Netflix. Mauvaise pioche. La gynécologue de l'INSEP, Carole Maître, affirme qu'il n'a pas été démontré que les règles induisaient une baisse de la performance chez l'athlète, sauf en cas de troubles du cycle comme des règles très douloureuses.
Mieux encore : des études tendent à démontrer que maintenir une activité physique pendant les règles peut participer au soulagement des symptômes. Pourquoi ? Parce que quand tu bouges, ton corps libère des endorphines. Ces petites molécules magiques qui agissent comme des anti-douleurs naturels et qui calment l'anxiété. Exactement ce dont tu as besoin quand tes douleurs bas ventre te vrillent.
Des athlètes de haut niveau l'ont compris. Des performances médaillées olympiques ont eu lieu durant toutes les phases du cycle menstruel. La nageuse chinoise Fu Yuanhui a brisé le tabou aux JO de Rio 2016 en expliquant qu'elle avait ses règles pendant sa compétition. Sa performance n'en a pas moins été remarquable.
Alors non, tes règles ne t'empêchent pas de courir, de faire du yoga, de soulever de la fonte, même si tu ressens de la fatigue. Elles demandent juste d'adapter l'intensité. Les jours de flux abondant, privilégie des activités douces. Et les jours où ça va mieux, vas-y franco. Ton patch chauffant sous ton legging, et c'est parti.
Fait n°4 : Ton sang menstruel contient des cellules souches (l'or rouge du futur)
Voilà un truc qu'on ne t'a jamais appris en cours de SVT. Des chercheurs américains ont découvert que le sang menstruel contient des cellules souches qui se multiplient beaucoup plus vite que celles issues de la moelle osseuse ou du cordon ombilical. On parle de cellules qui se divisent toutes les 20 heures et qui fabriquent des taux de facteurs de croissance 100 000 fois plus élevés.
Tu réalises ? Ce que tu jettes aux toilettes chaque mois pourrait potentiellement sauver des vies. Ces cellules souches menstruelles peuvent se différencier en 9 types de cellules différentes : cardiaques, pulmonaires, hépatiques. Et le meilleur ? 5 ml de sang menstruel ont fourni, en 2 semaines, suffisamment de cellules pour obtenir des cellules musculaires cardiaques pulsatiles.
La recherche avance. Des études récentes explorent l'utilisation de cellules souches dérivées du sang menstruel pour traiter la maladie d'Alzheimer. Une société indienne a même inauguré une banque de sang menstruel pour stocker ces cellules souches et les utiliser en cas de besoin médical.
Pendant des siècles, on t'a fait croire que ton sang des règles était impur. Aujourd'hui, la science te dit qu'il pourrait réparer des cœurs, régénérer des organes, soigner des maladies. Qui aurait cru que tes douleurs règles cachaient un tel potentiel ?
Fait n°5 : Les règles douloureuses ne sont PAS normales (et il faut qu'on en parle)
Combien de fois t'a-t-on dit "c'est normal d'avoir mal pendant les règles" ? Trop souvent. Dans la pratique clinique, la question est rarement posée aux femmes et nombre d'entre elles choisissent de ne pas demander une consultation, craignant qu'il ne s'agisse pas d'un problème de santé considéré légitime.
Soyons claires : une femme sur deux se plaint de douleurs dans le ventre au moment des règles. C'est énorme. Et pourtant, on continue de minimiser ces douleurs menstruelles comme si c'était un petit désagrément passager.
Les crampes et douleurs lors des règles, souvent désignées sous le terme de dysménorrhée, sont la première cause d'absentéisme scolaire de l'adolescente et d'absentéisme professionnel de la femme jeune. Quand tes règles douloureuses t'empêchent de bosser, d'aller en cours, de vivre normalement, ce n'est PAS normal.
Les causes ? Elles sont multiples. L'utérus produit des prostaglandines, des substances inflammatoires qui provoquent des contractions musculaires douloureuses. C'est le cas classique des dysménorrhées primaires. Mais parfois, la douleur peut être évocatrice d'endométriose si elle est associée à d'autres symptômes comme des troubles digestifs ou des douleurs pendant les rapports sexuels.
Tu penses que tes variations hormonales sont responsables ? C'est possible. Un déséquilibre entre œstrogènes et progestérone peut créer un syndrome prémenstruel carabiné, suivi de règles hémorragiques. Le stress chronique, le tabac, une alimentation trop transformée : tout ça amplifie l'inflammation et les douleurs.
Alors que faire ? D'abord, écoute ton corps. Si tes règles t'empêchent de vivre, consulte. Vraiment. Un gynéco, une sage-femme, ton médecin traitant. Il existe des solutions et traitements : chaleur (hello notre patch chauffant qui te file 10h de confort non-stop), anti-inflammatoires, ajustements hormonaux, phytothérapie.
Ce qu'il faut retenir (parce que ton cycle mérite mieux que des idées reçues)
Tes règles douloureuses ne sont pas une fatalité. Elles ne sont pas "juste normales". Ton sang menstruel n'est pas sale, il est même potentiellement révolutionnaire. Tu ne perds pas des litres de sang (ouf). Le sport peut devenir ton allié. Et surtout, surtout : tu as le droit d'exiger qu'on prenne tes douleurs au sérieux.
Le cycle féminin, c'est complexe. Les variations hormonales, la chute hormonale avant les règles, l'équilibre hormonal fragilisé par le stress et la malbouffe : tout ça joue sur ton confort. Mais tu n'es pas condamnée à subir.
Chez Pampette, on croit en une chose simple : tu ne choisis pas ton cycle, mais tu peux choisir comment tu le vis. Comprendre ton corps, c'est reprendre le contrôle. Et passer de "je subis" à "je gère", ça change tout.
Tu veux en savoir plus sur comment on peut t'aider à mieux vivre tes règles ? Direction notre mission. Parce qu'on est là pour transformer tes règles douloureuses en quelque chose de plus supportable.
Écrit avec amour par Maud, Fondatrice de Pampette 🖤